GEOSEL-HyVence : hydrologie des étangs
Mise à jour du 30/03/2024
Lorsqu'un industriel comme Géosel et le maire de Fos-sur-Mer prônent la construction d'une usine de fabrication d'hydrogène classée Seveso, on s'attend au minimum qu'ils s'interrogent au préalable sur le ou les risques encourus par la population et qu'ils informent honnêtement des conséquences. Or dans le cas de ce projet HyVence, René Raimondi Maire de Fos-sur-Mer, communique uniquement sur les "biens-faits" que le projet procurera à la planète, trouvant tous les arguments pour le réaliser, mais occultant tous les désagréments que devront subir les Fosséens.
L'un des risques particulièrement cachés derrière le discours du Maire qui voudrait nous faire croire que "les étangs sont morts" donc qu'il faut y construire une usine, c'est le risque de submersion des lieux. Un tel risque pourrait provoquer une catastrophe industrielle. Rappelons que l'hydrogène est la plus petite molécule connue, qu'elle est extrêmement volatile, qu'elle arrive à s’échapper à travers des ouvertures de taille infime, générant un risque de fuite élevé ; l'hydrogène est très inflammable et explosif (ex : explosion de la navette spatiale Challenger en 1986).
Il ne faut absolument pas minimiser la dangerosité que représente l'hydrogène ; il est en effet inflammable, voire explosif au seul contact de l'air. Le troisième élément nécessaire pour qu'il explose ou s'enflamme, c'est le contact avec une source chaude. Cet aspect est particulièrement inquiétant dans une zone soumise régulièrement aux feux de forêt.
Mais alors pourquoi parler d'hydrologie comme risque industriel supplémentaire ?
Tout simplement parce que le lieu d'implantation (le plan d'Aren) est une zone submersible, étant située à 9 mètres sous le niveau de la mer. Comme chacun le sait, les premières conséquences d'une vague de submersion sont les ruptures des canalisations et les courts-circuits. En dehors du feu de forêt nous avons là le troisième élément nécessaire à l'inflammabilité ou l'explosion de l'hydrogène.
source Géoportail
Risques de submersion : Vues des étangs de Lavalduc, l'Engrenier et du plan d'Aren sous les eaux, de 1947 à 1964 | |||
Le plan d'Aren sous les eaux en 1939 |
Le plan d'Aren sous les eaux en 1944 |
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Le plan d'Aren sous les eaux en 1947 |
Le plan d'Aren sous les eaux en 1955 |
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Le plan d'Aren sous les eaux en 1960 |
Le plan d'Aren sous les eaux en 1961 |
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Le plan d'Aren sous les eaux en 1963 |
Le plan d'Aren sous les eaux en 1964 |
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Les étangs représentent environ 500 hectares et le plan d'Aren, 80 hectares (voir le document de Geosel) |
Rappel sur notre histoire
Xavier Daumalin indique un évènnement météo particulier "En 1821, la veille de Noël, un raz-de-marée de six mètres de haut, qui dura cinq jours, fit entrer les eaux de la Méditerranée dans l'étang d'Engrenier et Lavalduc. Lors du séisme de 1909, les eaux de l'important réseau hydrologique de la Crau ont considérablement augmenté l'approvisionnement en eau douce.".
Compte tenu du niveau de surface des deux étangs située entre -8.40m et -11.25m par rapport à la mer, cela devrait éliminer d'office l'installation d'un site Seveso dans une zone sujette à la submersion sur au moins deux évènements centenaires.
Sources
- https://amu.hal.science/hal-02406487/document
- https://www.connaissancedesenergies.org/idees-recues-energies/lhydrogene-est-plus-dangereux-que-les-carburants-traditionnels
- https://s3.production.france-hydrogene.org/uploads/sites/4/2021/11/Fiche_207.1_20-_20Inflammabilit_C3_A9_20R_C3_A9v._20avril_202020_PM.pdf
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