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L’ÉCONOMIE ET L’ENVIRONNEMENT
L’entreprise Geosel a le projet d’implanter une centrale photovoltaïque flottante couvrant une surface de 500 hectares, équivalant à 800 terrains de football, sur les étangs de Lavalduc et d’Engrenier !
Si ce projet se réalise, la société Geosel investira 700 millions d’euros. D’un autre côté, il faut savoir que Géosel a signé un accord avec la Compagnie des Salins du Midi – propriétaire des étangs de Lavalduc et d’Engrenier – pour la vente de saumure et le stockage. Nous n’avons pas connaissance du contenu de cet accord de 1969 et de son évolution. Toutefois, il est encore utile de savoir qu’un propriétaire qui loue un terrain ou un plan d’eau pour installer un parc photovoltaïque peut percevoir un loyer de 10 000 € par hectare et par an, et cela durant 30 ans – ce qui équivaut à 150 000 000 € pour 500 hectares.
Il est inutile d'être un expert pour comprendre que le projet HyVence de Geosel est une affaire qui permettra de réaliser une importante levée de fonds et de gros retours sur investissement !
Si cette centrale se réalise, la ville de Fos-sur-Mer se réduira en une étroite bande d’habitations de 500 hectares prise en sandwich entre la Zone Industrialo-Portuaire et les 500 hectares du projet HyVence.
Que restera-t-il aux Fosséennes et aux Fosséens pour échapper à la pollution existante et retrouver un brin de nature et de biodiversité loin du site industrialo-portuaire, des incinérateurs, des usines sidérurgiques, métallurgiques et chimiques ? Devront-ils se contenter de paysages où s'entremêlent des tuyaux de toutes tailles au milieu des herbes folles et de la laideur des parcs photovoltaïques masquant les étangs qui ont fait l’histoire de leur village ?
Certes, Geosel évoque la création de 40 emplois à terme, la décarbonation des activités industrielles et la transition écologique des territoires.
Il est toutefois surprenant de constater que le patronat qui a ignoré ces thèmes durant l’industrialisation du port de Fos s’en serve aujourd’hui comme des arguments sociaux et écologiques au bénéfice de tous.
Les Fosséennes et les Fosséens n’ont pas à subir ce chantage à l’emploi et à la lutte contre le réchauffement climatique. Ils ont déjà largement donné à la région et au pays !
D’autre part, le débat fait rage sur la pollution ou non des étangs de Lavalduc et d’Engrenier. Qu’en est-il ?
La saumure est une solution aqueuse de chlorure de sodium, saturée ou de forte concentration. En plus de ce sel, si les Salins du Midi et Geosel ont respecté leurs engagements d’exploitation et s’il n’existe pas de contaminants extérieurs, il n’y a aucune raison que ces étangs soient pollués.
Par contre, une fois recouverts de panneaux solaires, par manque de soleil et de vent, l’évaporation ne se fera plus correctement. Les pluies méditerranéennes risquent de faire déborder ces étangs et alors, la salinisation asphyxiera les terrains environnants !
La couverture des étangs, les surfaces occupées par l'usine de production, l’électrolyseur, la sous-station et les liaisons électriques défigureront les paysages et détruiront la biodiversité.
La clôture des étangs, les emprises des bâtiments techniques, des postes électriques, des chemins d’accès et des parkings empêcheront la libre circulation des hommes et des animaux.
Geosel juge mineurs les impacts sur l’environnement issus de l’implantation de ces 500 hectares de panneaux photovoltaïques disséminés sur les deux étangs fosséens : « L’inventaire de biodiversité n’a pas montré d’enjeux majeurs. Elle pourrait être d’ailleurs meilleure après l’implantation du projet qu’avant ».
Pour être totalement objectif, il est utile de préciser que le fonds d’investissement Ardian détient 65 % de la société Géosel qui, dans le cadre de son projet HyVence, se dit ouverte au dialogue et aux propositions de la population pour faire cohabiter tous les acteurs locaux et protéger cet environnement sensible. La société dit aussi s’appuyer sur des études minutieuses visant à prendre en compte l’environnement autour du site et à développer le projet dans une logique de sauvegarde et d’amélioration de la faune et la flore de la zone dans son ensemble.
Pourtant, outre l’altération des paysages, du patrimoine et de l’organisation de l’espace à proximité du site historique de Saint-Blaise, la détérioration de la biodiversité est évidente !
Entre la Crau et la Camargue, entre les étangs de Lavalduc et d’Engrenier, promeneurs et curieux se laissent inspirer par la magie bucolique de cette steppe unique en France – un site de steppes et de collines où s’ébattent près de 200 espèces d’oiseaux.
Sachons que ces espaces font la joie des amateurs de nature qui aiment s’évader et découvrir des lieux secrets. Un étroit sentier chemine sur le pourtour de ces étangs et dans une nature exceptionnelle. Promeneurs et randonneurs y découvrent des roseaux, des herbes envahissantes de la pampa, du fenouil, des euphorbes, des saules et des chênes.
Sachons que la couleur bleue rose irisée des étangs est due à la présence d’Artémi Salina – de petits crustacés – qui explique la couleur des flamants roses qui en font leur festin.
Face à ces oppositions de points de vue, beaucoup diront : « Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. »
POUR NOS ENFANTS, NE LAISSONS PAS L’ÉCONOMIE PASSER EN PREMIER !
LA COMMUNE DE FOS-SUR-MER
Le Plan Local d’Urbanisme de la ville de Fos-Sur-Mer datant du 31 juillet 2020 stipule que les étangs de Lavalduc et de l’Engrenier et leurs abords humides sont en bon état de conservation et à préserver (Eléments identifiés au titre de l’article L.151-23).
Les formations palustres et ripisylve situées au nord et au sud des étangs sont caractérisées par le développement d’importants peuplements de bugrane sans épine, espèce menacée et protégée en région PACA. Les vastes surfaces longuement inondées en bordure d’étang sont l’habitat de prédilection des salicornes annuelles. L’étang saumâtre de Lavalduc est caractérisé par la présence d’invertébrés qui constituent les ressources alimentaires indispensables à de nombreux oiseaux liés à l’eau salée ou saumâtre : flamand rose, tadorne de belon, avocette élégante et échasse blanche. Concernant les insectes, ces zones humides abritent des espèces patrimoniales telles que l’agrion de mercure, l’odonate et la decticelle qui est une sauterelle endémique du sud-est de la France, menacée d’extinction.
D’une manière générale, l’environnement et le patrimoine sont des préoccupations majeures de la commune de Fos-sur-Mer. Dans son règlement établi conformément aux articles R.151-9 à R.151-50 du Code de l’Urbanisme, après publication du décret du 28 décembre 2015, la commune stipule que son territoire comprend plusieurs Installations Classées pour l'Environnement – en particulier les zones humides et les étangs de Lavalduc et de l'Engrenier. En outre, la commune s’oblige à protéger ces réservoirs de biodiversité et de préserver le fonctionnement hydrologique de ces zones humides et de la salinité de ces étangs. Dans ce document, la commune de Fos-sur-Mer se dit également concernée par la proximité du site archéologique de Saint-Blaise et de ses abords – classé Monument Historique.
Il faut savoir qu’après saturation, les étangs de Lavalduc et d’Engrenier qui servent de bassins de concentration de saumure étaient appelés à une reconversion en espace vert.
Dès à présent, il est important de protéger définitivement ces espaces de toute agression extérieure et de pérenniser ces lieux de détente et de poésie chers à la population locale. Outre la préservation des zones agricoles et le maintien des liens fonctionnels écologiques entre les zones humides du site, ces étangs offrent une diversité d’habitats pour des centaines d’oiseaux nicheurs, hivernants ou migrateurs.
LA VILLE DE FOS A BEAUCOUP DONNÉ, LAISSONS-LA RESPIRER !
LE SÉNAT ET L’ASSEMBLÉE NATIONALE
La LOI n° 2023-175 du 10 mars 2023 relative à l'accélération de la production d'énergies renouvelables a mis en place des dispositions relatives aux installations et aux ouvrages flottants.
Le texte adopté en 1ère lecture par le Sénat, le 4 novembre 2022, s’appuie sur le rapport n° 82 d’un sénateur – un texte fait au nom de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, déposé le 26 octobre 2022.
Ce texte évoque la possibilité d'implanter des ouvrages nécessaires à la production d'énergie solaire photovoltaïque dans les communes littorales, en discontinuité des agglomérations existantes. Cette possibilité serait, d'autre part, ouverte aux bassins industriels de saumure saturée.
La disposition concernerait des stocks de saumure saturée à usage industriel situés dans le bassin industriel de Fos-sur-Mer, pour la réalisation d'un projet de parc photovoltaïque flottant sur les étangs de Lavalduc et d'Engrenier. La puissance de cette ferme solaire est estimée à 600 MWc. Il est prévu de coupler ces ouvrages photovoltaïques flottants à une installation de production d'hydrogène qui permettra de générer une production d'hydrogène vert évaluée à 15 000 t/an.
Un régime d'autorisation des projets, au cas par cas, par l'autorité compétente de l'État est prévu après avis de la commission départementale de la nature, des paysages et des sites. Cette autorisation serait subordonnée à la condition que le projet ne soit pas de nature à porter atteinte à l'environnement, notamment à la biodiversité ou aux paysages et à la salubrité ou à la sécurité publique, en fonctionnement normal comme en cas d'incident ou d'accident.
Au cours des travaux de la commission, le sénateur-rapporteur précise qu’il existe un site important dans le sud de la France, autour de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône. Il dit avoir entendu les responsables du site. Pour ce qui concerne les enjeux, il n’a pas entendu d'objections particulières de la part des associations sur ce sujet précis.
Le 20 août 2022, au cours d’une visite de terrain, le député des Bouches-du-Rhône et président de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, déclare que : « par le développement de projets comme HyVence, nous avançons sur une stratégie nationale de transition énergétique, et localement, pour la décarbonation de la zone de l’Etang de Berre. Accompagner les acteurs industriels vers la transition écologique est essentiel pour atteindre nos objectifs. Les solutions, les innovations technologiques existent sur le terrain, il nous faut les soutenir ».
Bien entendu, tout le monde aura compris que les Fosséennes et les Fosséens ne partagent aucunement les allégations de l’industriel, des sénateurs et des députés.
La protection de la biodiversité et des paysages doit primer sur l’économie. Avec sa Zone industrialo-portuaire, Fos-sur-Mer a largement donné !
NE LAISSONS PAS DIRE AUX INDUSTRIELS, AUX TECHNOCRATES ET AUX POLITIQUES CE QUI EST BON POUR LES FOSSÉENNES ET LES FOSSÉENS !
LE SAVIEZ-VOUS ?
Le site archéologique de Saint-Blaise est classé au titre des Monuments historiques depuis 1943, les étangs de Saint-Blaise et la forêt de Castillon le sont au titre du Code de l'environnement depuis 2020.
Ce dernier classement vient reconnaître les caractères pittoresque et historique de ce lieu situé entre Fos et l’étang de Berre.
Les paysages aquatiques sont le cœur de cette zone insérée dans des espaces boisés et agricoles. Ce territoire est également remarquable par sa richesse écologique, faunistique et floristique, mais aussi par son milieu humide.
Ce classement intègre en partie le site inscrit de l’oppidum de Saint-Blaise, des éléments protégés au titre des monuments historiques (chapelle Saint-Michel, oppidum et chapelle Saint-Blaise) et un ensemble de bâtis liés aux activités agricoles anciennes (domaine du Ranquet et le mas de l’Hôpital), le patrimoine industriel et un ensemble de canaux et de galeries liés à la gestion des étangs.
Les géologues, historiens et écologues parlent tous de ''la région des étangs de Saint-Blaise'' ou de ''la région des étangs entre Istres et Fos'' pour décrire ce territoire très particulier qui se cale sur la limite communale entre Saint-Mitre-les-Remparts et Fos-sur-Mer, le long de l’étang de Lavalduc et d’une partie de l’étang d’Engrenier.
Ces deux derniers étangs appartiennent à la Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l'Est qui, bien que ne les exploitant plus, a fait état de son opposition au classement à plusieurs reprises durant la procédure et souhaite la désinscription des rives de ses étangs. Il restera donc, le long de ces étangs, une mince bande de délaissé du site inscrit !
La forêt de Castillon a une vue sur l’étang d’Engrenier et vice versa. Le site archéologique de Saint-Blaise et l’étang de Lavalduc sont en zones de covisibilité. Il parait impensable, voire contraire aux règles, d’installer une centrale photovoltaïque de 500 hectares au pied de ces sites classés !
Les sites classés et les sites inscrits sont des servitudes d’utilité publique qui doivent être reportées au Plan Local d’Urbanisme. Les enjeux de paysage doivent être pris en compte sur les périmètres des sites, mais aussi sur leurs abords (en particulier les zones en covisibilité avec un site classé, ou visible du site, ou des cônes de vision vers le site, …). Les orientations du PLU doivent être logiques avec ces enjeux.
Limitrophes, les PLU des 4 communes concernées par ces sites sont de fait antinomiques !
Les zonages et réglementations des abords des sites classés et inscrits doivent être cohérents avec l’importance et les caractéristiques des sites concernés.
Dans le périmètre des sites patrimoniaux remarquables, dans les abords des monuments historiques, mais également dans un site classé au titre du code de l’environnement, l’installation sur le sol d’ouvrages de production d'électricité à partir de l’énergie solaire est soumise au code de l’urbanisme et à l’accord de l'architecte des Bâtiments de France.
En examinant les cartes ou en se rendant sur place, on comprend que le paysage qu’il faudrait protéger est bien plus vaste que celui du territoire des seules communes de Port-de-Bouc et de Saint-Mitre-les-Remparts. Mais les communes d’Istres et de Fos-sur-Mer sont farouchement opposées au classement !
Dans le rapport à la commission supérieure des sites, perspectives et paysages du 20 septembre 2018, l’Inspecteur général de l’administration du développement durable conclut en suggérant de voter le vœu d’étendre – à terme – ce site aux étangs d’Engrenier et de Lavalduc sur les communes de Fos-sur-Mer et Istres.
https://www.igedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/010473-02_avis_cle5fcdd2.pdf
Pour sauver les étangs de Fos, il serait utile de consulter et d’agir auprès de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL PACA - Service biodiversité, eau, paysages), de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC PACA), du chef du service des architectes des bâtiments de France (ABF) au sein de l’Unité départementale de l'architecture et du patrimoine des Bouches-du-Rhône (UDAP 13), de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO PACA), de la Métropole Aix-Marseille-Provence, des communes de Saint-Mitre-les-Remparts et de Port-de-Bouc et peut-être de demander à Hervé Kempf, journaliste de REPORTERRE – le média de l’écologie – de faire un reportage sur la sauvegarde de nos étangs.
LA FAUNE ET LA FLORE
Dans son Atlas de la Biodiversité, la Ligue pour la Protection des Oiseaux Provence-Alpes-Côte d'Azur (LPO PACA) souligne qu’elle suit l’état et la reproduction des populations des laro-limicoles coloniaux sur l’étang de Lavalduc, et cela dans le cadre du Plan d’actions pour la sauvegarde de ces espèces d’oiseaux à l’échelle de la façade méditerranéenne française.
La LPO PACA informe que les étangs de Lavalduc et d’Engrenier jouent un rôle relais entre la Crau et l’étang de Berre, et que ces espaces naturels remarquables revêtent un très grand intérêt pour l’avifaune aquatique et paludicole, qu’elle soit nicheuse, hivernante ou migratrice de passage. En outre, ces étangs sont environnés de collines recouvertes de garrigues et pinèdes.
Les observations d’espèces d’oiseaux sont abondantes notamment sur les espaces naturels remarquables de Lavalduc et d’Engrenier où le statut de nombreuses espèces est renseigné. La biodiversité de proximité est relativement bien connue avec de nombreuses données d’oiseaux plus communs. La planification d’inventaires permettrait de localiser plus précisément les espèces patrimoniales, leurs populations et leurs statuts de protection réglementaire.
Les étangs de Lavalduc et d’Engrenier sont des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux et des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique.
Outre les reptiles, les amphibiens et plusieurs sortes d’invertébrés, les milieux saumâtres et salés de ces étangs procurent de nombreuses ressources alimentaires pour les oiseaux tels que le pompile, la diane et l’agrion de mercure. Le leste à grands stigmas, une autre espèce déterminante, a aussi été observé aux abords de l'étang de Lavalduc.
Les garrigues à dominante tantôt argileuse, tantôt sablonneuse, permettent le développement d'hélianthème, de liseron et de myosotis.
De nombreux pieds de gagée de Mauritanie sont connus autour de l'étang de Lavalduc. Au nord de celui-ci se trouvent des éléments de pelouse de Crau avec des asphodèles et des euphorbes.
Dans les sansouïres, les parties inondables et salées du pourtour des étangs, notons la présence de salicornes, de soudes et de saladelles. Joncs et roseaux voisinent sur les rives. Un peu plus en hauteur se trouvent des peupliers, des saules, des pins, des figuiers et quelques chênes.
Les rives de Lavalduc et d’Engrenier sont occupées en reproduction par des limicoles comme l’échasse blanche, l’avocette élégante, l’œdicnème criard, le gravelot à collier interrompu, mais aussi par l’huîtrier pie et le tadorne de Belon. Il convient aussi de noter la présence de flamants roses et de goélands leucophées ainsi que l’intérêt du site pour le stationnement migratoire de certaines espèces dont la mouette mélanocéphale.
AIMONS NOTRE VILLAGE, DÉFENDONS NOTRE FUTUR ET AGISSONS POUR PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ !
LES VESTIGES ARCHÉOLOGIQUES
Les escarpements rocheux de la Roque d’Odor et de Fos défendaient l’entrée du Galéjon – embouchure de la voie d’eau qui menait Arles. Les établissements grecs existants sur les hauteurs fosséennes organisaient la navigation rhodanienne. Place forte avec vue imprenable sur les étangs, à quelques encablures du golfe de Fos et de l'embouchure du Rhône, l’importante cité de Saint Blaise servait de base arrière.
La carte archéologique de l’étang de Berre dresse l’inventaire des vestiges archéologiques du Golfe de Fos. Il y apparaît des gisements de grande importance dans le secteur des étangs intérieurs, sur le site de Saint Blaise, la bordure nord de Lavalduc et sur les pourtours des étangs de Lavalduc et d’Engrenier.
Le livre "Archéologie d’un paysage - Les étangs de Saint-Blaise par Frédéric TRÉMENT" présente l’intérêt patrimonial de Saint-Blaise et des étangs de Lavalduc et d’Engrenier – des dépressions fermées qui caractérisent cette microrégion et expliquent son peuplement très dense dès le néolithique. Ce livre replace les sites majeurs de Saint-Blaise et des Fossæ Marianæ dans un espace appréhendé de façon globale et dynamique.
La dépression palustre formée par les étangs de Lavalduc et d’Engrenier est celle qui présente sans conteste le plus grand intérêt. La présence d’un petit cimetière rupestre sur la bordure nord-ouest de l’étang de Lavalduc, au pied de la barre rocheuse formée par le plateau de Mazet, constitue un précieux élément chronostratigraphique. Le site de Lavalduc qui est implanté au pied de l’agglomération de Saint-Blaise y a vu, sinon le Port de Saint-Blaise, tout au moins un point de rupture de charge pour les marchandises qui arrivaient de la côte par portage. D’importants matériels, des silex taillés et de nombreux fragments de céramique qui se retrouvent sur cette anse sableuse de cinq hectares, témoignent des vestiges de son riche passé.
ENSEMBLE, SAUVONS NOTRE PATRIMOINE !
LE DÉBAT PUBLIC
Les Fosséennes et les Fosséens ne peuvent pas accepter la détérioration de leur environnement et de leur patrimoine pour des raisons essentiellement économique !
Sachez que d’après un sondage effectué sur un site fosséen d’Internet, 98% des Fosséens sont contre la couverture des étangs de Lavalduc et d'Engrenier par des panneaux photovoltaïques flottants, 1% est pour, et 1 % est sans opinion.
Les Fosséennes et les Fosséens doivent participer au débat public à venir sur le Projet HyVence de production d'hydrogène renouvelable et bas carbone.
Sachez qu’il s'agit de la création d'une unité de production d’hydrogène alimentée en électricité grâce à l’installation d’un parc photovoltaïque flottant sur les étangs de Lavalduc et d’Engrenier.
Sachez que le 6 décembre 2023, la Commission Nationale du Débat Public a désigné les deux personnes garantes de la concertation préalable. Le débat devrait s’ouvrir dans les prochaines semaines !
La participation du public, des Fosséennes et des Fosséens, aux processus d’élaboration du projet HyVence susceptible d’avoir une incidence sur l’environnement interviendra en deux étapes :
– En amont, lors de l’élaboration du projet, il s’agira de la procédure de débat public ou de concertation préalable organisée sous l’égide d’un garant.
– En aval, au stade de l’autorisation du projet, il s’agira de la procédure d’enquête publique organisée sous l’égide d’un commissaire enquêteur désigné par la préfecture. Au terme de l’enquête publique, le commissaire enquêteur devra rendre un rapport et des conclusions motivées permettant d’instruire la demande de permis de construire ou d’aménager.
En amont comme en aval, ceux qui souhaitent donner un avis favorable ou défavorable au projet doivent l’argumenter.
NOTRE PAROLE A DU POUVOIR… PARTICIPONS AU DÉBAT PUBLIC ET A L’ENQUÊTE PUBLIQUE !
FOSSÉENNES, FOSSÉENS,
Opposez-vous à l'installation de panneaux photovoltaïques sur les étangs de Fos-sur-Mer :
– en signant la pétition lancée sur change.org,
– en participant à la marche citoyenne du dimanche 17 mars organisée par le Collectif « Sauvons nos étangs »,
– en enrichissant la liste des arguments justifiant un avis défavorable au projet de parcs photovoltaïques sur les étangs de Lavalduc et d’Engrenier,
– en participant au débat public et à l’enquête publique à venir sur le Projet HyVence de production d'hydrogène renouvelable et bas carbone,
– en invitant les habitants de Saint-Mitre-les Remparts, de Port-de-Bouc, de Martigues, d’Istres et de Rassuen à participer à ces actions,
– en alertant la presse et tous les médias,
– en faisant un copier-coller de ce post et en le partageant largement afin que le plus grand nombre de Fosséennes et de Fosséens s’oppose à ce projet.
GARANTISSONS L’AVENIR DES ÉTANGS DU GOLFE DE FOS !
Analyse de A. ROSANIA, merci à lui !
Sa page Facebook : https://www.facebook.com/groups/1403485596581182/user/100000048334532/